Filière viande bovine et Pmtva Jean-Marie Lethielleux (CR) « Nous demandons le découplage de la prime à la vache allaitante »

En demandant le découplage de la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (Pmtva), la Coordination Rurale (CR) espère pousser les industriels à mieux rémunérer les producteurs. « Avec 3,6 millions de primes aujourd'hui, c'est une assurance pour les industriels d'obtenir 3,6 millions de têtes aux abattoirs.  Et ça, ça suffit ! ».

Actuellement, la Pmtva influe sur les cours

La Coordination rurale estime que, sous sa forme actuelle, la Pmtva fait pression sur les cours car les industriels et les marchés sont assurés d'avoir à leur disposition une offre dont ils n'ont pas à se soucier du prix à payer aux producteurs. 

« Si les éleveurs ont un prix rémunérateur ils ne vendront pas leurs vaches, dans le cas contraire, nous prendrons la prime vache allaitante...et les éleveurs ne produiront plus».

Que deviendraient les territoires ruraux avec le découplage de la Pmtva ?

Sans davantage de précisions, la revendication de la CR pose en l'état actuel des choses plus de questions qu'elle n'apporte de solution. Elle est à contre courant des débats sur l'avenir de l'élevage de bovins viande en constatant que le découplage conduit à la disparition des élevages et à la perte de valeur ajoutée (coome en Italie par exemple). Découpler la Pmtva chamboulerait complètement les économies des territoires et la gestion des espaces agricoles.

L'été dernier, le ministère de l'agriculture a demandé à Bruxelles de pouvoir recoupler l'engraissement de jeunes bovins (Article 68 du bilan de santé de la Pac),

Le projet sur la réfome de la Pac qui sera présenté le 12 octobre prochain, n'exclut pas le couplage de la Pmtva pour maintenir l'élevage sur l'ensemble des territoires.